Vie pratique
Des bourses pour l’accès des femmes aux études scientifiques
Le mois de juin 2021 a connu la première campagne de candidature à l’obtention des nouvelles bourses Kartini Sains, mises en place par le gouvernement français pour faciliter financièrement l’accès des femmes aux études scientifiques.
Initié par le gouvernement français via l’Institut français d’Indonésie, ce projet de bourses prend sa source dans une statistique fournie par l’UNESCO : les femmes représentent seulement 30% des chercheurs dans le monde. Toutefois dans cette moyenne, l’Indonésie fait figure de bon élève, avec 46% de femmes à ces postes.
Ces bourses – qui portent le nom de l’écrivaine et militante féministe indonésienne Raden Ayu Kartini – existent donc pour soutenir et encourager ce succès en permettant à toutes les femmes éligibles de pouvoir suivre une formation scientifique d’excellence en France. Elles s’adressent à des profils d’excellence, avec plusieurs critères d’éligibilité à retrouver en détail sur le site Campus France de l’Ambassade. Parmi ces critères : être de nationalité indonésienne, être diplômé d’une licence, avoir moins de 30 ans et donc, bien entendu, être une femme.
Lancées dans le but de décharger les étudiantes brillantes des contraintes financières, les bourses Kartini Sains ont une valeur conséquente : en plus d’offrir une prise en charge de la demande de Visa pour la France, une couverture sociale et un accès prioritaire en résidence universitaire en France, elles couvrent les frais de scolarité jusqu’à 5000€/an, exonèrent l’étudiante des frais de CVEC et versent 700€ par mois pour les frais de vie quotidienne.
La première génération d’étudiantes aidées par une bourse Kartini Sains fera donc sa rentrée à l’automne 2021, alors que la prochaine session de candidatures rouvrira début juin 2022. Une date tardive qui s’explique par la nécessité d’être admis en master dans un établissement supérieur reconnu par le Ministère Français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Pourront alors y prétendre de nombreuses étudiantes, et notamment celles issues de familles expatriées depuis plusieurs générations, et titulaires de la nationalité indonésienne.